Le film suit assez fidèlement le roman de Joyce Carol Oates, seul l'épisode
de la naine diforme est omis, mais dans l'ensemble cela reste une ode à la liberté,
formidablement servie par toutes les actrices, avec en particulier
une Leg Sadovsky incarnée à la perfection par Raven Adamson.
A travers le récit en forme de confession de Maddy-Monkey, Foxfire est
une réflexion sur le devenir à un moment, l'adolescence, où en même temps
qu'il s'ouvre à tous les possibles contenus dans les rêves, le monde
et sa pourriture enferment ceux qui chaussent "des semelles de vent"
dans un ordre où le rêve et la révolution qui le contient sont bannis.
Pourtant, les barrières les plus solides ne sont parfois
qu'un fétus balayé par le vent pour celle qui ne cesse de courir
portée par ses longues jambes...
FOXFIRE NE DIT JAMAIS "JAMAIS" !
S'il existe un lien quelconque entre ma vie actuelle et
ma vie d'adolescente, j'ignore lequel et veux continuer à
l'ignorer. Avec les années, les motivations humaines en
sont venues à m'intéresser moins que les actes, que ce qui
est. Après tout, les étoiles n'ont pas de motivation: même
leur plongeon mortel est pur, entièrement au service de
ce qui est.
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Ce qui nous ramène à cette question :
"Comment devient-on ce que l'on est ?"