Une petite berceuse bien douillette
concoctée par le groupe de Duluth
charmante cité du Minnesota
situé en bordure du lac Supérieur.
Bon, c'est pas un post sur
la géo des States,
mais ça donne une idée
du terroir sur lequel le trio a planté ses racines.
Alan Sparhawk, Mimi Parker et Steve Carrington
n'ont pas forcément des poussées d'adrénaline
à chaque battement de paupières,
ils ont plutôt la guitare douce
comme d'autres ont l'alcool mauvais,
mais quand on veut essayer de dormir,
c'est pas plus mal...
Connue pour ses jambes, assurées dit-on pour 250 000 $,
qui firent allègrement phantasmer des cohortes entières
de GIs, elle reste la figure archétypale des pin up girls.
Mais d'autres photos nous feront oublier
les jambes de Betty et retrouver
la grâce insondable d'un visage
qu'on voudrait pour toujours
épargné par les rides du temps.
Tout cela nous éloigne un peu
de la version de la belle Cindy
que les aficionados peuvent
retrouver ici : link
Les Temptations nous avaient
offert un Time after time
assez sympa ici : link
Big Miles nous l'avait fait aussi
et ça, c'est inoubliable ici : link
Miles qui aurait dit :
"Pourquoi jouer tant de notes alors qu'il suffit de jouer les plus belles"
Et on remet ça
mais c'est déjà plus pareil ici : link
Conduits par l'homme à la mèche,
Noelle Scaggs, John Wicks et Chris Seefried
nous rejouent les années soixantes, soixante-dix
façon gin fizz, et le cocktail des californiens
semble tenir la route.
Michael Fitzpatrick cultive la soul
comme d'autres la nostalgie,
mais sa musique est un brin
inventive et ça s'écoute
merveilleusement bien,
un peu comme les Supremes
des trucs qu'on aime
sans avoir besoin de se forcer.
Le chat noir
Cependant, aussi sûr que mon âme existe, je crois que la perversité est une des primitives implusions du coeur humain, - une des indivisibles premières facultés, ou sentiment, qui donnent la direction au caractère de l'homme.
C'est ce désir ardent, insondable de l'âme de se torturer elle-même - de violenter sa propre nature, - de faire le mal pour l'amour du mal seul, - qui me poussait à continuer, et finalement à consommer le suplice que j'avais infligé à la bête inoffensive.
p 17
Imaginez « ... un monde plein de vagabonds, leur sac sur le dos, des « dharma bums » refusant de se plier à la demande générale : de consommer ce qui est produit et de devoir travailler pour le privilège de consommer toute cette merde dont ils ne veulent pas de toute façon, des réfrigérateurs, des télés, des voitures, du moins des voitures dernier cri, des crèmes pour les cheveux et des déodorants, et toutes les saloperies que tu finis par retrouver à la poubelle une semaine plus tard, tous prisonniers dans un système de travail, production, consommation, travail, production, consommation. J'ai la vision d'une révolution des routards, des milliers ou même des millions de jeunes américains vagabondant leur sac au dos, grimpant dans les montagnes pour prier, faisant la joie des enfants et la fierté des aînés, rendant les jeunes filles heureuses et les vieilles filles encore plus heureuses, des allumés du Zen écrivant des poèmes qui semblent naître dans leurs cerveaux déréglés, commettant des actes étranges et imprévisibles et répandant la vision d'une liberté éternelle pour tous les humains et toutes les créatures vivantes. »
« Les seules personnes qui comptent pour moi sont les fous, les fous de la vie, fous de la parole, qui veulent tout en même temps, ceux qui ne bâillent jamais et ne disent jamais de banalités, mais brûlent, brûlent comme des chandelles fabuleuses, explosent comme des araignées dans les étoiles et au centre surgit une lumière bleue et tout le monde dit « Wawww "...
Hey, mon vieux Jack,
t'sais qu'aujourd'hui les vagabonds
c'est pas très tendance
et les fous, c'est pas mieux.
Alors Jack,
surtout, reste bien là où t'es
parmi les étoiles sans nombre,
et si de temps en temps
il t'arrive de jeter un oeil sur nous,
pauvre de moi,
prie pour nous, Jack,
pour que la route
jamais ne se ferme...
Alors c'est l'week end
pourquoi pas l'passer avec
Abel Tesfaye un canadien d'Ethiopie
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Cool, l'ambiance
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Nous sommes constitués comme des lieux de désir et de vulnérabilité physique, à la fois affirmatifs et vulnérables dans l’espace public. Je ne suis pas sûre de pouvoir dire à quel moment un deuil a été accompli ou à partir de quand un être humain a été suffisamment pleuré. Je suis cependant certaine que cela ne signifie pas que l’on ait oublié la personne ou qu’elle ait été remplacée. Je ne pense pas que les choses fonctionnent ainsi. Je pense plutôt que l’on est en deuil lorsque l’on accepte le fait que cette perte nous changera, peut-être pour toujours. Etre en deuil, c’est accepter de subir une transformation dont nous ne pouvons connaître le résultat à l’avance. Il y a donc la perte et l’effet transformateur de la perte, qu’on ne peut ni prévoir ni planifier. […] Si l’expérience que l’on subit peut sembler temporaire, il se pourrait qu’elle nous révèle en partie, manifestant le fait que les liens que nous avons avec les autres constituent un sentiment de soi et font de nous ce que nous sommes […]. Regardons les choses en face. Nous nous défaisons les uns les autres. Et si ce n’est pas le cas, nous manquons quelque chose. S’il semble évident que le deuil nous défait, c’est parce que c’était déjà le cas avec le désir. On ne reste pas toujours intact. Il se peut qu’on le reste ou qu’on veuille le rester, mais il est aussi possible qu’en dépit de nos efforts nous soyons défaits par l’autre, par le toucher, l’odorat, la sensation, la promesse du toucher, la mémoire de la sensation. Lorsque nous parlons de notre sexualité ou de notre genre, nous signifions là quelque chose de compliqué. Ce ne sont pas à proprement parler des modes de dépossession, des façons d’être pour un autre, voire même en fonction d’un autre. […] Une des manières possible de l’aborder est le concept d’extase. Dans l’histoire, telle qu’on la raconte, du mouvement de libération sexuelle au sens large, l’extase apparaît dans les années 1960 et 1970 et persiste jusqu’au milieu des années 1980. Peut-être l’extase a-t-elle en fait une réalité historique plus durable, peut-être a-t-elle été avec nous tout du long. Etre “ex-statique” signifie littéralement être en dehors de soi, ce qui peut avoir plusieurs significations : être transporté au-delà de soi par une passion, mais aussi être hors de soi, de colère ou de chagrin. Je pense que si je peux continuer à parler à la première personne du singulier et m’inclure dans ces termes, c’est parce que je parle à ceux d’entre nous qui vivent d’une certaine façon hors d’eux-mêmes, que ce soit dans la passion sexuelle, le deuil émotionnel ou la rage politique. »
In Défaire le genre (Éditions Amsterdam, 2006).