La jeune soprano d'Atlanta n'est pas encore très connue,
mais ses performances dans Aïda laissent penser qu'elle le deviendra vite.
La jeune soprano d'Atlanta n'est pas encore très connue,
mais ses performances dans Aïda laissent penser qu'elle le deviendra vite.
Landskape memory
Une plaquette sur le photographe sud africain éditée par le "Jeu de paume" qui donne une rétrospective de l'artiste.
"Je vis ensuite, à Madras, Sundarambal, la grande actrice tamoule,
cantatrice merveilleuse, la seule très belle femme dravidienne que je vis,
et du plus vrai talent. Elle semblait avoir, à la fois, du sang
dans le corps, et du pétrole. Quand elle apparut, elle écrasa les autres femmes
(qui étaient des hommes). Avant d'avoir fait un geste (elle en faisait peu),
avant de chanter. Il y avait en elle la santé féminine, la femme faite
par les glandes et l'âme. Les autres étaient des coquettes, car l'homme
ne peut être femme naturelle. Ils essayaient d'être femmes. Elle essayait
d'être un être humain. Elle y arrivait, sans doute. Mais en elle subsistait
ce quelque chose d'essentiellement particulier, d'autant plus troublant
qu'elle n'y faisait pas attention la féminité."
P 125 – 126
.
« Ne rougissez pas de vouloir
la lune : il nous la faut "
Préface de Jean-Paul Sartre à Aden Arabie,
Maspero, Paris, 1971
Un espoir partagé avec les indignés de la Puerta Del Sol...
Des intellectuels et artistes espagnols ont signé un manifeste, marquant
leur solidarité avec les contestataires de la Puerta del Sol. En Europe et
autour de la Méditerranée, des révolutions, des révoltes ou des
manifestations contestataires partagent le rejet du capitalisme financier,
fondé sur une économie virtuelle prédatrice et inégalitaire, réclament un
pouvoir accru des citoyens et doutent du bipartisme.
Traduction du manifeste
Le discrédit de la politique et les questions permanentes sur la corruption de la vie
démocratique ne peuvent laisser indifférentes les consciences progressistes. Les
personnes, de différentes idéologies, sont nombreuses à s’être senties exposées au milieu
de cette crise économique, sociale et institutionnelle. L’absence d’horizon de la gauche
explique le progrès des forces réactionnaires aux dernières élections. Tandis que les
marchés financiers imposent le démantèlement de l’Etat- providence, par la recherche
de profits démesurés, un gouvernement socialiste a été incapable d’imaginer une autre
recette que celle d’accepter les pressions antisociales et de dégrader les droits publics et
les conditions de travail…
Mais, ce n’est pas le moment de perdre « l’espoir », parce que la rue et les réseaux
sociaux ont investi le domaine politique pour démontrer leur révolte. Cette énergie
civique, rénovée et contrastée, a quatre préoccupations décisives ; la régénération
démocratique, l’accès à la dignité des conditions de travail, la défense des services
publics et le développement d’une économie durable, liée au respect écologique et au
service à la personne. Ce sont les grandes inquiétudes du XXIème siècle par rapport à
un système de plus en plus avare, qui détruit la solidarité internationale, la dignité de
la nature et des êtres humains.
La corruption démocratique s’est montrée la meilleure alliée de la spéculation,
séparant les destins politiques de la souveraineté civique et décomposant, de
l’intérieur, les pouvoirs institutionnels. Pour cela, il faut rechercher de nouvelles
formes de démocratie participative et regrouper en un espoir commun tous les idéaux
démocratiques de la gauche démocratique et sociale.
Les pouvoirs financiers comptent sur notre solitude et notre peur. Leurs menaces
tentent de nous paralyser, de neutraliser nos consciences, de nous soumettre à la loi de
l’égoïsme et du « sauve qui peut ». Mais l’énergie du tissus social peut faire converger
les sensibilités diverses à gauche et rencontrer le consensus nécessaire pour créer un
espoir partagé.
L’appui et les efforts de tous sont nécessaires, parce que rien n’est écrit et que tout est
possible… La mémoire de l’émancipation humaine exige un regard honnête vers les
valeurs et le futur. Nous sommes convaincus de la nécessité de reconstruire le présent
de la gauche. Et toi ?
Ce manifeste, traduit de l’espagnol, a été signé par Baltasar GARZON,
juge de l’Audience Nationale, Pedro ALMODOVAR, réalisateur, Penelope
CRUZ, actrice, Juan CAPELLA, titulaire émérite de la chaire de
philosophie du droit de l’Université de Barcelone, Rosalia MERA,
cofondatrice de ZARA…
Port Arthur en Mandchourie à la fin du conflit russo japonais (1904 - 1905).
Dans cet album, Corto va faire la connaissance de Raspoutine, un soldat russe qui n'hésite pas à tuer sans nécessité, montrant un absolu manque d'humanité et semblant n'obéir qu'à ses instincts bestials.
Beaucoup plus sympathique le personnage authentique de Jack London doit quant à lui faire face à un redoutable dilemn, soit affronter en duel un officier japonais contre qui il n'a aucune chance de survivre, soit fuir lâchement et se couvrir de déshonneur.
Au final, Corto fait plutôt pâle figure face à ces deux personnages.
La beauté est une contradiction voilée.
Jean-Paul Sartre "Critiques littéraires" Situation I
En 1957, Roland Barthes publiait "Mythologiques" dans lequel il exemplifiait sa conception de la sémiologie.
Garbo appartient encore à ce moment du cinéma où la saisie du visage humain
jetait les foules dans le plus grand trouble, où l'on se perdait littéralement dans une image humaine comme dans un philtre, oùle visage constituait une sorte d'état absolu de la chair, que
l'on ne pouvait ni atteindre ni abandonner. Quelques années avant, le visage
de Valentino opérait des suicides; celui de Garboparticipe
encore du même règne d'amour courtois, où la chair développe des sentiments mystiques de perdition.
Le visage de Garbo représente ce moment fragile, où le cinéma va extraire une beauté existentielle d'une beauté essentielle, où l'archétype va s'infléchir vers la fascination de figures périssables, où la clarté des essences chamelles va faire place à une lyrique de la femme.
Comme moment de transition, le visage de Garbo concilie deux âges iconographiques. il assure le passage de la terreur au charme. On sait qu'aujourd'hui, nous sommes à l'autre pôle de cette évolution: le visage d'Audrey Hepburn, par exemple, est individualisé, non seulement par sa thématique particulière (femme-enfant, femme-chatte), mais aussi par sa personne, par une spécification à peu près unique du visage, qui n'a plus rien d'essentiel, mais est constitué par une complexité infinie des fonctions morphologiques. Comme langage, la singularité de Garbo étaitd'ordre conceptuel, celle d'Audrey Hepburn est d'ordre substantiel. Le visage de Garbo est Idée, celui de Hepburn est Evénement.
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