"Je vis ensuite, à Madras, Sundarambal, la grande actrice tamoule,
cantatrice merveilleuse, la seule très belle femme dravidienne que je vis,
et du plus vrai talent. Elle semblait avoir, à la fois, du sang
dans le corps, et du pétrole. Quand elle apparut, elle écrasa les autres femmes
(qui étaient des hommes). Avant d'avoir fait un geste (elle en faisait peu),
avant de chanter. Il y avait en elle la santé féminine, la femme faite
par les glandes et l'âme. Les autres étaient des coquettes, car l'homme
ne peut être femme naturelle. Ils essayaient d'être femmes. Elle essayait
d'être un être humain. Elle y arrivait, sans doute. Mais en elle subsistait
ce quelque chose d'essentiellement particulier, d'autant plus troublant
qu'elle n'y faisait pas attention la féminité."
P 125 – 126
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