Chroniques de Palestine et d'ailleurs- Resistances, human rights and photography
Many Palestinians in Gaza live in horrible conditions, with no hope that things will get better any soon. The aid does not seem to be getting in and is insufficient. Building materials are lacking ...
En 1940, le maillot de bain Roussel en Airolastic à tricot poreux assurait une fraîcheur constante autour des hanches de ma mère. Elle avait quarante et quelques années de moins. J'en étais amoureux. Papa vivait encore pour six mois. Jusqu'à ce bombardement de la forêt de Bitche, arrondissement de Sarreguemines. Papa vendangé par des obus de 105. Écrabouillé comme un chasselas. Bu par la terre. Cul sec. Au revoir, papa. Parlons plutôt de l'été 1939.
Un Kodak Rétina fixait le dernier bonheur de mes parents sur pellicule Vérichrome. Près d'eux, aux terrasses de café, les couples heureux buvaient de la Quintonine. Les pilules orientales raffermissaient les seins. Le thé mexicain du docteur Jawas amincissait les formes. Si vous allez par là, on se parfumait avec Shocking de Schiaparelli ou Shanghai, parfum de chez Lenthéric. Avant, en 1938, il Yavait eu le soutien-gorge Arista, tricoté en forme, sans couture, et à plaque stomacale. Il avait longtemps nourri mes rêves. En ce temps-là, j'avais six ans, l'âge de regarder par les trous de serrure.
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Comprenez-moi. Je me méfie du bonheur. Surtout catégorie moyen médiocre. Parce qu'il est arrêt et symétrie. Patatras de la satisfaction de soi. Statu quo et rien après. Je préfère ceux qui risquent. Pari et déséquilibre: la marche vers. Et à ce titre, j'aime la fulgurance. Elle est un état permanent de notre temps. J'y crois. Parce que la fulgurance peut devenir une version précaire de la sagesse. Tout le mystère des êtres consiste à les aimer.
Jack Kerouac est mort. Mort aussi Brautigan. Il ne me reste que plus que moi, Tom Dean, un bison égaré, avec des yeux posés sur l'Amérique de jadis. Partis, Ken Kesey et ses Merry Pranksters ! Finie depuis vingt ans, la nuit occidentale ! Adieu vaches nocturnes du Kansas ! Good bye farewell villes de boîtes de biscuits, «avec une mer au bout de chaque rue» !
Dans le lointain des sixties, le cadavre de Frisco bouge encore à peine. Quelque part au bord de l'Océan, le compteur de vitesse de ma Volkswagen Coccinelle est bloqué sur 120. Les guitares, les juke-boxes, les Remington portables se sont tues. Où sont passés les fous ? Le junkies ? Cette fille blonde qui rappliquait du Maine ? Roxie qui marchait à mes côtés les jours où l'héro lui laissait une chance d'aimer les hommes. Piqûres dans les joues, piqûres sous la langue. Plus une place à louer. Trois ans de glissades sur les falaises de Big Sur et après, Tijuana. Un livre de poèmes. Deux recueils de nouvelles. Quelle merde! Du sang, de la chiasse à chaque ligne. Des cavernes et de l'alcool. Un gâchis de beauté. Dieu! Comme nous avons saccagé l'essentiel !
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«Edith reste le fil conducteur et l’expérience rédemptrice de ma vie"
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Edith Morris et Emmet Gowin sont nés dans la même ville mais ils ont grandi dans des familles totalement différentes, la famille d’Edith étant beaucoup plus exubérante et soudée que celle d’Emmet. Ils se sont rencontrés lors d’un bal en 1960 et se sont marié quatre plus tard. Edith et sa famille sont au cœur de l’univers créatif du photographe à partir de 1965, toute son œuvre est un miroir de sa vie.
Emmet Gowin à la Fondation Henri Cartier-Bresson
La Fondation Henri Cartier-Bresson consacre une exposition au photographe américain Emmet Gowin. Cette rétrospective présente 130 tirages de l'un des photographes les plus originaux et influents de
L'exposition Emmet Gowin revient sur le parcours du photographe américain
Expos et évènements - Article - Lundi, 16 Juin - 16:34 Emmet Gowin Il a passé toute sa vie à photographier sa famille et plus particulièrement sa femme. Emmet Gowin a marqué le monde de la ...
Selon Baudelaire, la beauté possède quelque chose de vénéneux...
Sans doute aurait-il été fasciné par des images,
qui en même temps qu'elles nous rappellent l'horreur
dont elles sont le signe, la métaphorisent
et dans la distance que les images établissent
avec leur monstruosité c'est leur beauté qui nous frappe...
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Earlier this year I had the opportunity to visit Chernobyl whilst working for CBS News on a '60 Minutes' episode which aired on Nov. 23, 2014. Bob Simon is the correspondent. Michael Gavshon and David Levine, producers.
For the full story cbsnews.com/news/chernobyl-the-catastrophe-that-never-ended/
----> ***Soundtrack 'Promise land' by Hannah Miller - licensed on themusicbed.com
Chernobyl is one of the most interesting and dangerous places I've been. The nuclear disaster, which happened in 1986 (the year after I was born), had an effect on so many people, including my family when we lived in Italy. The nuclear dust clouds swept westward towards us. The Italian police went round and threw away all the local produce and my mother rushed out to purchase as much tinned milk as possible to feed me, her infant son.
It caused so much distress hundreds of miles away, so I can't imagine how terrifying it would have been for the hundreds of thousands of Ukrainian citizens who were forced to evacuate.
During my stay, I met so many amazing people, one of whom was my guide Yevgen, also known as a 'Stalker'. We spent the week together exploring Chernobyl and the nearby abandoned city of Pripyat. There was something serene, yet highly disturbing about this place. Time has stood still and there are memories of past happenings floating around us.
Armed with a camera and a dosimeter geiger counter I explored...
dannycooke.co.uk Follow me on twitter @dannycooke
Shot using DJI Phantom 2 (GoPro3+) and Canon 7D
... comment graver ses
gestes dans le souvenir, comment être sûre de
ne jamais rien oublier de tout cela, de pouvoir
s'en servir et le réactiver quand elle serait seule
et vieille, puiser dans son trésor de souvenir et d'images.
p 65
Elle savait ce qui la faisait rire alors elle
la faisait rire et ce rire d'enfant, ce rire qui s'en
allait déjà à toute vitesse, lui piétinait le coeur.
p 66
Son coeur s'est mis à battre sur un rythme
bizarre comme s'il sautait des haies dans sa poitrine
- ou qu'il était devenu un lévrier de course
sur lequel tout le monde aurait parié.
p 87
Elle était un pot de miel au milieu d'un après-midi d'été.
Bing bing, avaient fait les deux yeux d'Adolfo en tombant sur le carrelage.
p 111
... les prières ne sont jamais entendues de
personne, elles errent dans un grand désert
gris et cendreux que le vent balaie sans jamais
s'interrompre, et elles ne sortent jamais des
ténèbres.
p 153
... et refermer une à une toutes les
portes qui mènent jusqu'à elle.
p 166