Jean Hatzfeld a écrit trois livres sur la trégédie du Rwanda.
Trois livres poignants qui donnent la parole aux survivants,
aux victimes et aux bourreaux...
- Dans le nu de la vie (récit des marais rwandais)
- Une saison des machettes
- La stratégie des antilopes
les citations qui suivent sont toutes tirées de ce dernier livre.
" On a commencé à six milles et on a fini à vingt [...]
Si on courait seul, on était vite attrapé, on devenait un gibié trop vulnérable [...]
Et quand les tueurs semblaient vous atteindre, on s'éparpillait de tous côtés pour garder chacun sa chance; au fond, on adoptait la stratégie des antilopes."
p 51
"Toutefois, le plus important ce n'étaient pas les jambes ni le souffle, ce n'était pas non plus le moral, c'était bien la chance."
p 53
"Le moral s'évalue, la vitesse ou les connaissances en orêt aussi, mais la chance, elle, n'a aucune mesure."
p 55
"On savait qu'on courait vers la mort, mais on voulait zigzaguer dans la vie le plus longtemps possible."
p 56
«J'ai vécu huit ans sans pouvoir rien dire sur mes origines tutsies, rien sur ma famille, rien sur mon enfance, rien sur mes pensées profondes, rien sur moi. À vivre seule, toujours seule, sans
jamais oser pleurer de solitude, sans jamais avoir l'opportunité d'appeler de son nom une personne que j'aimais. Il y a des jours, je me sentais si seule que j'essayais de me parler à moi-même.
Je me mettais dans un petit coin, je m'appelais par mon nom, avec la petite voix, par gentillesse. Je cherchais le premier mot, mais je navais rien à me dire.
«J'avais onze ans quand j'ai fui Nyamata, j'en avais dix-neuf quand je suis revenue. L'enfance m'avait abandonnée, la jeunesse na pas voulu de
moi.J'ai manqué la
maman, le papa, les frères et sœurs. Les chansons d'école se sont dérobées, et les jeux, les romances, les beaux habits, les fêtes de jeunesse. Ma mémoire ne lâche aucun
souvenir. J'ai perdu une première vie qui m'était promise.» Mais je me sens calme; et vigoureuse. Je me sens encouragée à attraper une deuxième vie, je
crois aux promesses."
p 81
"Pour celui qui n'a pas vécu le génocide, manquera toujours une vérité, à cause de la défaillance des rescapés."
p 112
"Mais l'intimité du génocide appartient à ceux qui l'ont vécu, à eux de devoir la dissimuler, elle ne se partage pas avec n'importe qui."
p 123
"Les morts s'en sont allés avec leurs secrets que les cadavres ne laissent que deviner.
Raconter, ce n'est pas leur redonner vie, puisqu'on ne peut surmonter leur mort. C'est seulement leur offrir de la dignité et de la gentillesse. C'est tendre la main à leur souvenir du mieux qu'on
peut. Montrer comment ils ont été méritants chaque fois que l'occasion s'en présente."
p 129
"Parce que les morts existent dans nos récits. Ils sont morts pour les vivants, mais ils n'ont jamais disparu pour les survivants."
p 132
"Rendre justice serait tuer les tueurs. Mais ça ressemblerait à un autre génocide, ce serait le chaos. Les tuer ou les punir d'une façon convenable : impossible ; leur pardonner : impensable.
Etre juste est inhumain.
La justice ne trouve pas place après un génocide, parce qu'il dépasse l'intelligence humaine".
p 161
"Ce qu'elle aurait pu être : une jeune femme formidable digne de vie d'une vie qui aurait dû être passionnante."
p 212
Rwanda : l’histoire d’un génocide
avec Yves Ternon et Georges Bensoussan, historiens
Le 6 avril 1994 à 20h30 l’avion du président Rwandais explose en plein vol, victime d’un attentat. Cet évènement est le détonateur
de ce qui se préparait depuis longtemps : le génocide des Tutsi par les Hutu au Rwanda.
En huit semaines, ce sont entre 500 000 et 800 000 personnes qui furent assassinées. Retour sur l’histoire tragique de ce peuple... c’était il y a 15 ans... Triste anniversaire en 2009.
Jean Claude Izzo 1945 - 2000 écrivain marseillais a publié la trilogie Fabio Montale :
Total Khéops - Chourmo - Solea.
"Le temps les avait dépassé. L'avenir était derrière eux. Devant, il n'y avait plus que les souvenirs. Les regrets."
p 34
"Longtemps je t'ai cherchée
nuit de la nuit perdue"
p 87
Ces vers sont de Louis Brauquier link
"Pourquoi était-il si difficile de se faire un ami passé quarante ans ? ESt-ce que nous n'avons plus de rêves, que des regrets ?"
p 181
"Dans leurs yeux fuyants, aucune lueur de révolte. Des aigris de naissance. Ils n'auront de haine que pour des plus pauvres qu'eux et tous ceux qui bouffent leur pain. Arabes, Noirs, Jaunes.
Jamais contre les riches. On savait déjà ce qu'ils seraient. Peu de chose. [...]
Des français moyens. Des citoyens de la peur."
p 188
"Ces mômes, leur vie elle commençait à peine, que c'était déjà une impasse. On faisait le choix pour eux. Entre deux pires, où était le meilleur ?"
p 195
"La vie n'd'autre était qu'une succession de rounds. Encaisser, encaisser. Tenir, ne pas plier. Et taper au bon endroit, au bon moment."
p 202
"Le pastis, il ne l'appréciait qu'au troisième. Le premier, tu le bois par soif. Le deuxième, ben tu commences à y trouver du goût. Au troisième, t'apprécies enfin !"
p 209
"Jusqu'à présent, le passage de la capitale à Los Altos avait été pour moi une sorte de retour au temps de mon enfance et à l'aube de mon adolescence, grâce à
une reprise de contact avec des façons de vivre, des saveurs, des mots, des choses qui m'avaient marqué plus profondément que je ne l'aurais cru." p 104
"En cherchant la brûlante vérité à traversdes mots que mon compagnon écoute sans comprendre, je me dis
que la marche à travers deschemins exceptionnels s'entreprend inconsciemment, sans que l'on éprouve la sensation dumerveilleux au moment où on le vit
: on parvientsi loin, au-delà des sentiers battus, au-delà dumonde
connu, que l'homme, tirant vanité duprivilège de sa découverte, se sent capable derépéter l'exploit à volonté, maître
désormais dela route interdite aux autres. Il commet un jourl'erreur irréparable de redéfaire la route, croyantque l'exceptionnel peut l'être deux fois; il revient,mais il trouve les paysages changés, les pointsde référence effacés, tandis que ceux qui peuventl'informer n'ont plus même visage... Un bruit derames me fait sursauter dans mon angoisse. Lesténèbres emplissent la forêt de denses nuées demoustiques qui bourdonnent au pied des arbres."
p 361 - 362
- 1992, le deuxième sommet de la Terre, Rio de Janeiro
- 1997, le protocole de Kyoto a constitué une importante avancée,
Le protocole n’est toutefois entré en vigueur qu’en février 2005, du fait, en particulier, de l’opposition des Etats-Unis – le premier pollueur mondial –, censés réduire leurs émissions de
7 %. Ce traité international est aujourd’hui ratifié par cent soixante-huit Etats.
Fonte des glaces polaires
sur le site de l'International Polar Foundation link
L'évolution du niveau des océans
Par Anny Cazenave de l'Académie des sciences
La hausse actuelle du niveau de la mer est une des conséquences majeures du réchauffement climatique. Depuis 1993, la hausse moyenne globale est de 3,5 mm par an, soit deux fois plus rapide que
celle mesurée par les marégraphes au cours des 50 dernières années. Anny Cazenave fait le point sur les résultats les plus récents, dans cette conférence donnée au Bureau des longitudes en juin
2009. link
glaciations et cycle de Milankovitch
Des animations sur le site de l'International Polar Foundation link
Sur le site de Canal Académie une conférence sur "les pôles en péril" link
Michel Gauthier Clerc et Yvon le Maho vous emmènent visiter l’Arctique et l’Antarctique, à travers un bel ouvrage d’écologie, Pôles en périls,
publié en 2007 chez Buchet Chastel.
Respectivement grands de 21 millions et 14 millions de km² pour des températures oscillant entre moins 50°C et moins 70° C, le pôle Nord et le pôle Sud, si
inhospitaliers à l’homme, abritent cependant une variété incroyable d’oiseaux, d’otaries, de phoques et autres éléphants de mer.
Mais cette biodiversité est aujourd’hui en danger :
En Arctique, les fleuves sibériens déversent directement leurs polluants dans l’océan.
Les concentrations de plomb dans les ailes de manchots ont considérablement augmenté sur ces 200 dernières années. Les ours polaires ont le plus fort taux de pesticide et de métaux lourds
emmagasinés dans leurs graisses. Les baleines retrouvées échouées sont si polluées qu’elles sont incinérées dans des centres habituellement réservés aux déchets dangereux. Des éléments
radioactifs arrivent également jusqu’aux pôles, par voie atmosphérique…
Tout cela sans compter le réchauffement des glaces terrestres qui en plus d’élever le niveau de la mer, sont autant de territoires en moins pour ces espèces.
"Les questions en philosophie sont plus essentiels que les réponses".
p 11
"Lhomme veut être sauvé [...]
Philosopher c'est toujours vaincre le monde, c'est quelque chose d'analogue au salut."
p 22
"L'origine de la recherche philosophique se trouve dans l'étonnement, le doute, la conscience que l'on a d'être perdu. Dans chaque cas, elle
commence par un bouleversement qui saisit l'homme et fait naître en lui le besoin de se donner un but."
p 22
Karl Jasper - Introduction à la philosophie
Ordonner le monde
"Il en va tout autrement dans un monde en train de se briser et où l'on croit de moins en moins aux valeurs traditionnelles. Ce monde n'est plus qu'un ordre extérieur. Dénué de toute
pensée symbolique et transcendante, il laisse l'âme vide. Il ne satisfait pas. Dans
la mesure où l'homme y reste libre, il s'y trouve livré à lui-même, à sa convoitise et à son ennui, à l'angoisse et à l'indifférence. Il est seul, sans soutien. S'il veut donner à sa
vie un sens philosophique, il doit construire par ses propres forces ce que le monde ambiant ne lui donne plus."
p 130
"La vérité commence à deux"
p 133
"La vie est toujours un essai.
Il importe qu'au cours de cet essai nous osions aller aussi loin que possible..."
p 135
"Méditer, c'est apprendre la puissance de la pensée.
Penser, c'est commencer à être un homme.
En acquérant une juste connaissance des objets, on découvre
la puissance de la rationalité".
p 136
"Nous sommes essentiellement en route".
p 140
Il nous avait déjà habitué à l'emprunt avec les pléïades,
il perdure avec "le jardin de la France" et c'est Alexandre Cabanel 1823 - 1889
qui est l'objet du pillage avec "la naissance de Vénus"