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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 09:28

 

 

 

Le monde est mûr pour toute forme de cruauté,

comme pour toute forme de fanatisme ou de superstition.

 

Bernanos "Les grands cimetières sous la lune"  p 229

 

 

 

 

 

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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 09:26

 

 

 

La question décisive pour le destin de l'espèce humaine me
semble être de savoir si et dans quelle mesure son développement
culturel réussira à se rendre maître de la perturbation apportée à la
vie en commun par l'humaine pulsion d'agression et d'auto-anéantissement.
A cet égard, l'époque présente mérite peut-être justement
un intérêt particulier. Les hommes sont maintenant parvenus
si loin dans la domination des forces de la nature qu'avec l'aide de
ces dernières il leur est facile de s'exterminer les uns les autres jusqu'au
dernier. Ils le savent, de là une bonne part de leur inquiétude
présente, de leur malheur, de leur fonds d'angoisse. Et maintenant
il faut s'attendre à ce que l'autre des deux « puissances
célestes »", l'Eros éternel, fasse un effort pour s'affirmer dans le
combat contre son adversaire tout aussi immortel. Mais qui peut
présumer du succès et de l'issue ?

 

Sigmund Freud "Le malaise dans la culture" p 89

 

 

 

 

 

 

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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 09:23

 

 

  

 

 Les droits de l'homme ne peuvent être sacrifiés au profit de la lutte

contre le terrorisme. Il n'y a rien d'incompatible entre la défense

des droits de l'homme et la lutte contre le terrorisme.

Au contraire, le principe moral qui sous-tend les droits de l'homme,

celui d'un profond respect pour la dignité de chaque individu,

est une de nos armes les plus puissantes pour combattre le terrorisme

 

Kofi Annan Allocution prononcée à l'occasion de la conférence

"Combattre le terrorisme pour l'humanité : conférence sur les racines du mal 22 09 2003"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 18:15
Jamais d'autre que toi - Robert Desnos
Jamais d'autre que toi - Robert Desnos

 

 

Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes
En dépit des mutilations d'arbre à la tombée de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand
Fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et
Des buissons d'orties je marcherai vers l'écume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front
Et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux
De cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols
Dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites
Filles en présence d'une cage où s'agite un serein
Tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement
Déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul comme le lierre fané des jardins
De banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi.

 

 

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 19:47
RAQUEL LOPEZ-CHICHERI
RAQUEL LOPEZ-CHICHERI
RAQUEL LOPEZ-CHICHERI
RAQUEL LOPEZ-CHICHERI
RAQUEL LOPEZ-CHICHERI
RAQUEL LOPEZ-CHICHERI
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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 21:46

 

 

 

Et ainsi ce fut elle qui la première me donna l'idée qu'une personne 
n'est pas, comme j'avais cru, claire et immobile devant nous 
avec ses qualités, ses défauts, ses projets, ses intentions à notre égard 
(comme un jardin qu'on regarde, avec toutes ses plates-bandes, 
à travers une grille), mais est une ombre où nous ne pouvons jamais
pénétrer, pour laquelle il n'existe pas de connaissance
directe, au sujet de quoi nous nous faisons des croyances
nombreuses à l'aide- de paroles et même d'actions,
lesquelles les unes et les autres ne nous donnent que des
renseignements insuffisants et d'ailleurs contradictoires,
une ombre où nous pouvons tour à tour imaginer avec
autant de vraisemblance que brillent la haine et l'amour.

p 61

 

 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 22:28

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 15:51
Hisaji Hara
Hisaji Hara
Hisaji Hara
Hisaji Hara
Hisaji Hara
Hisaji Hara

 

 

Hisaji Hara est né à Tokyo en 1964, il est diplômé de l'Université de Musahino Art en 1986. En 1993, il part aux Etats-Unis et travaille en tant que directeur de photographie pour la télévision pour les films documentaires . 

Ses photos ne sont pas sans rappeler les ambiances des tableaux de Balthus. 

 

 

.

 

Hisaji Hara
Hisaji Hara
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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 22:23

 

 

 

 

« Aussi longtemps que les hommes ne seront pas complets

et libres, assurés sur leurs jambes et la terre qui les porte,

ils rêveront la nuit  »

 

Paul Nizan, Antoine Bloyé (1933), Grasset, coll. « Les cahiers rouges », Paris, 2005.

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 21:12
Andrei Tarkovski

 

 

La question que je pose dans ce film est à mon sens la plus aiguë:
il s'agit de l'absence dans notre culture, d'un espace réservé à la vie
spirituelle. Nous avons étendu l'espace des biens matériels, nous
avons développé les expériences matérialistes sans nous rendre
compte de la menace que cela faisait peser sur l'homme - en
l'amputant de sa dimension spirituelle. Il en souffre et il ne sait pas
de quoi il souffre. Il ressent un manque, une absence d'harmonie,
et il en recherche la cause. rai eu envie de montrer qu'on peut renouer
avec la vie en restaurant l'alliance avec soi-même,
en retrouvant une source spirituelle. Et pour acquérir cette
espèce d'autonomie morale où l'on cesse de considérer
uniquement les valeurs matérielles, où l'on échappe au
statut d'objet d'expérimentation entre les mains de la société, une
voie - parmi d'autres - est la capacité de s'offrir en sacrifice.
Voilà donc un homme qui se sacrifie pour quelqu'un, qui comprend
que pour se sauver, même physiquement, il doit absolument
s'oublier lui-même, trouver un espace pour sa vie spirituelle, accéder
à un autre règne. Même si, dans le monde tel qu'il est, son acte
paraît absurde, même s'il est une épreuve pour son entourage, c'est
en l'accomplissant qu'il prouve sa propre liberté.
Ce film est une parabole poétique. Chaque épisode peut s'interpréter
de différentes façons. Je suis bien conscient qu'il va à contre-courant
des idées communément admises aujourd'hui. C'est un film « à
rebours ». Est-il nécessaire de préciser que je suis croyant, que je
m'étonne de ce suicide spirituel (et pas seulement spirituel) vers
lequel nous courons, même lorsqu'un Etat ne nous y contraint pas,
et que je me sens plus proche de la pensée orientale: celle qui, au
lieu d'engluer les hommes dans le bavardage universel, leur rappelle
les Voies du Dedans.

Extrait d'un entretien d'Andrei Tarkovski
avec Annie Epelboin, à Paris, le 15 mars 1986

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