Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

Recherche

Archives

21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 13:45

 

Louverture de la notion d'humain à une redéfinition future est une

donnée nécessaire au projet politique critique du mouvement international

pour les droits humains. On voit l'importance de cette ouverture

lorsque la notion même de l'humain est présupposée, quand elle

est définie à l'avance en des termes clairement occidentaux, très souvent

américains et de ce fait partiels et locaux. Le paradoxe est le suivant:

l'humain qui constitue le fondement des droits humains est déjà connu,

déjà défini alors qu'il est supposé être la base d'un système de droits et

de devoirs dont la portée est mondiale. Le passage du local à l'international

est une question majeure pour la politique internationale,

mais elle prend une forme spécifique pour le féminisme international.

Je voudrais vous suggérer qu'une conception anti-impérialisre, ou tout

au moins non impérialiste des droits humains internationaux doit

remettre en question ce qu'« humain» signifie et doit apprendre de ces

différentes définitions selon les espaces culturels. Les conceptions locales

de ce qui est « humain» ou même de ce que sont les conditions et les

besoins fondamentaux de la vie humaine doivent donc être soumis à une

réinterprétation, puisque la définition de l'humain varie en fonction des

contextes historiques et culturels dans lesquels l'humain est défini

différemment ou resignifié et où la définition de ses besoins et donc de

ses droits fondamentaux est elle aussi différente.

p 252

Partager cet article
Repost0

commentaires