Les européens [...] Leurs crimes à eux se font au nom de la civilisation,
alors que ceux que commet l'Orient sont des actes de barbarie.
p 219
En Occident, disait Etienne de Brissac, la plupart des
gens cultivés étaient persuadés qu'il n'existait pas
d'autre manière de vivre que la leur, ils s'imaginaient
que leur façon de penser était la seule valable, qu'ils
avaient toujours le bon droit de leur côté. C'est
pourquoi ils ne cessaient de discuter de la manière dont
ils allaient mettre de l'ordre dans le monde entier, le
civiliser, lui indiquer le chemin à suivre.
p 239
Tu sais, tout ce qui s'est fait de
bon en ce monde, c'est toujours un tout petit nombre
qui l'a fait. Ceux qui détruisent sont les plus norn~
breux, parce que c'est facile de détruire, tu n'as qu'a
prendre une barre et cogner, tu vois tout de suite le
résultat. Tandis que construire, ça exige beaucoup de patiencde,
ça demande de la sueur et des larmes, ça demande du sang.
Le plus souvent, une vie entière ne suffit pas pour voir le résultat.
" Voilà ce qu'il m'a dit. »
p 267
Non, ce n'est pas ça que nous voulions, nous n'avons pas lutté pour changer
ce que l'homme a sur le dos mais ce qu'il a dans la
tête, nous avons lutté pour la liberté et pour la dignité,
non pas pour participer à cette comédie qui dure depuis
des années et des années.
p 268
Il y a des millions de gens dans l'histoire qui se
sont battus pour une religion ou pour une autre, qui se
sont sacrifiés pour une idée, pour la liberté ou pour la
démocratie. Mais a-t-on jamais entendu dire que
quelqu'un ait accepté d'endurer prisons et tortures, de
se faire fusiller pour une banque ? "
p 271