Au micro d’Europe 1, Nadine Morano évoque les problèmes en Libye et des réfugiés qui la fuient. Elle a alors cette saillie sublime :
«On dit qu’ils quittent leur pays, ils fuient la guerre. Heureusement qu’on n’a pas fait pareil, nous, en 1939-1945 ou en 1914 ! On a tous des aïeux qui reposent dans la terre de France qui se sont battus pour la liberté et pour sauver la France.» Et de leur demander de prendre les armes : «Il faudrait […] que ces personnes, plutôt que de fuir, car ce n’est pas la solution, se battent pour leur pays et qu’on les accompagne dans ce combat ! Il faut leur permettre de rester chez eux !»
Que Nadine Morano ne comprenne rien au monde dans lequel nous vivons n'est pas surprenant, mais qu'elle ait si peu d'empathie pour cette humanité en marche rassemblée au delà des différentes nationalités qui la composent dans le mot "migrants", qu'elle soit si peu sensible à l'humanité que le photographe Daniel Etter a su dégager des images qu'il nous transmet est un grand sujet d'accablement...
Mais rien n'est définitivement perdu et sans doute faut-il croire au miracle. Comme il serait beau alors d'entendre Nadine Morano reprendre St Matthieu :
"Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli"
Evangile de St Matthieu, Chapitre 25
Et pour les durs de la feuille, pour tous ceux qui n'auraient pas bien compris ce que le mec a voulu dire, le type qui se fait appeler "Seigneur" précise sa pensée un peu plus loin...
Migrants Find an Unbridled Route to Greece
Compared with other paths for refugees crossing the Mediterranean, the journey from Bodrum, Turkey, to Kos is relatively organized and easy.