C'est, paraît-il, Sun Tzun VIe siècle avant J.C. qui écrivit cette maxime.
Le type savait de quoi il parlait et sans doute aussi un peu, Colin Powell
en 2003 devant de Conseil de Sécurité de l'ONU, avec ses fameuses
armes de destructions massives qui n'existèrent que le temps de
leurrer l'opinion publique.
Depuis cet art de la guerre, ou du moins celui de la préparer,
nous est coutumier à tel point que cette rhétorique ressemble étrangement
au bruit que fait le cran de sécurité lorsque le tireur l'enlève et s'apprête
à presser la détente.
On l'a déjà entendu pour la guerre de Serbie et l'intervention de l'OTAN en 1995,
pour l'intervention en Libye en 2010 au prétexte de protection des civils
et sans doute l'entendons-nous déjà pour l'Iran.
Car malheureusement, cet art de la guerre s'accorde mal avec celui du droit
et souvent, ne reste-t-il que celui du plus fort qui fixe les règles, écrit l'histoire,
désigne les coupables.
Là encore, nous n'inventons rien, nous ne faisons que répéter nos anciens :
« Dans le monde des hommes, les arguments de droit n’ont de poids que dans la mesure où les adversaires en présence disposent de moyens équivalents et que, si tel n’est pas le cas, les plus forts tirent tout le parti possible de leur puissance tandis que les plus faibles n’ont qu’à s’incliner ».
Thucydide
Lire la chronique d'Alain Gresh : link
L'article sur l'Iran : link
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