On m'oubliera bientôt, on oubliera mon nom,
Car mon nom était fait pour la vie
Le laveur de morts
poème chanté à Isabelle Eberhardt, sous la tente,
au cours d'un voyage en 1903 entre Aflou et Taguine,
par le cavalier Mohamed Ould Abdel Kader Ben Ziane
" En cet instant, comme
d’ailleurs à toute heure de ma vie, je n’ai qu’un désir:
revêtir le plus vite possible la personnalité aimée qui,
en réalité est la vraie, et retourner là-bas,
en Afrique, reprendre cette vie-là...
Dormir dans la fraîcheur et le silence profonds,
sous l’écroulement vertigineux des étoiles [...]
Ainsi, nomade et sans autre patrie
que l’Islam; sans famille et sans confidents,
seul, seul pour jamais dans la solitude altière et
sombrement douce de mon âme,
je continuerai mon chemin à travers la vie,
jusqu’à ce que sonne l’heure
du grand sommeil éternel du tombeau..."
«Nomade j’étais, quand toute petite je rêvais en regardant les routes,
nomade je resterais toute ma vie, amoureuse des horizons changeants, des lointains encore inexplorés.»
«Il n’y a qu’une chose qui puisse m’aider
à passer les quelques années de vie terrestre qui me sont destinées :
c’est le travail littéraire, cette vie factice qui a son charme et
qui a cet énorme avantage de laisser presque entièrement le champ libre à notre volonté.»
«C’était l’heure élue, l’heure merveilleuse au pays d’Afrique,
quand le grand soleil de feu va disparaître enfin,
laissant reposer la terre dans l’ombre bleue de la nuit.»
«Je ne suis qu'une originale,
une rêveuse qui veut vivre loin du monde,
vivre de la vie libre et nomade,
pour essayer ensuite de dire ce qu'elle a vu
et peut-être de communiquer à quelques uns
le frisson mélancolique et charmé
qu'elle ressent en face des splendeurs tristes du Sahara.»
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