c'était l'effet produit par cette affreuse vérité, pour la première fois révélée que ce monde est un monde de malheur de lutte et de proscription.
P 206
Mais les profondes tragédies de l’enfance (…) vivent toujours cachées, sous les autres légendes du palimpseste. La passion et la maladie n'ont pas de chimie assez puissante pour brûler ces immortelles empreintes. »
p 217
Il me suffira de dire que le penseur solitaire revient avec complaisance sur cette sensibilité précoce qui fut pour lui la source de tant d'horreurs et de tant de jouissances sur son amour Immense de la liberté, et sur le frisson que lui inspirait la responsabilité. « L'horreur de la vie se mêlait déjà, dans ma première jeunesse, avec la douceur céleste la vie. » Il y a dans ces dernières pages des, Suspiria quelque chose de funèbre, de corrodé et d aspirant ailleurs qu'aux choses de la terre. Çà et là, à propos d'aventures de jeunesse, l'enjouement et la bonne humeur la bonne grâce à se moquer de soi-même dont il a fait si souvent preuve, se faufilent quelquefois encore; mais, ce qui est le plus voyant et ce qui saute à l'oeil ce sont les explosions lyriques d'une mélancolie incurable.
P 229
Mais la Mort, que nous ne consultons pas sur nos projets et à qui nous ne pouvons pas demander son acquiescement, la Mort, qui nous laisser rêver de bonheur et de renommée et qui ne dit ni oui ni non, sort brusquement de son embuscade, et balaye d'un coup d'aile nos plans, nos rêves et les architectures idéales où nous abritions en pensée la gloire de nos derniers jours!
P 231