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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 07:58


La Provence, elle a commencé avec Daudet et les lettres de mon moulin, ce moulin qu'il posséda mais où il n'a jamais écrit "Les lettres".

 

INSTALLATION

Ce sont les lapins qui ont été étonnés !... Depuis si longtemps qu'ils voyaient la porte du moulin fermée, les murs et la plate-forme envahis par les herbes, ils avaient fini par croire que la race des meuniers était éteinte, et, trouvant la place bonne, ils en avaient fait quelque chose comme un quartier général, un centre d'opérations stratégiques : le moulin de Jemmapes des lapins... La nuit de mon arrivée, il y en avait bien, sans mentir, une vingtaine assis en rond sur la plate-forme, en train de se chauffer les pattes à un rayon de lune... Le temps d'entrouvrir une lucarne, frrt !

sur in libro veritas, le texte complet - link




Très vite, La Provence s'incarna dans Pagnol et se mélangea à l'idée d'un monde où l'on peut toucher le bonheur de la main, où il suffit d'ouvrir les yeux pour que ce monde s'empare de vous, tant la Provence a lié ceux qui l'habitent à la terre qui la porte.

 

 

 

"Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.
Garlaban, c'est une énorme tour de roches bleues, plantée au bord du Plan de l'Aigle,. cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l'Huveaune.
La tour est un peu plus large que haute: mais comme elle sort du rocher à six cents mètres d'altitude, elle monte très haut dans le ciel de Provence, et parfois un- nuage blanc du mois de juillet vient s'y reposer un moment. Ce n'est donc pas une montagne, mais ce n'est plus une colline : c'est Garlaban, "

La gloire de mon père

La Provence, c'était une certaine magie de l'enfance, un monde simple où l'homme est en harmonie avec le temps et l'univers dans lequel il vit, où il n'y a pas de questions, pas de problèmes qui ne trouvent une réponse immédiate dans ce contact pacifié avec les choses et la nature :

 

 

 

" ALORS commencèrent les phis beaux jours de ma vie. La maison s'appelait "La Bastide Neuve", mais elle était neuve depuis bien longtemps. C'était une ancienne ferme en ruines, restaurée trente ans plus tôt par un monsieur de la ville, qui vendait des toiles de tente, des serpillières et des balais. Mon père et mon oncle lui payaient  un  loyer  de  80 francs  par  an (c'est-à-dire  quatre  Louis  d'or),  que  leurs femmes trouvaient un peu exagéré. Mais la maison avait l'air d'une villa - et il y avait « l'eau à la pile » : c'est-à-dire que l'audacieux marchand de balais avait fait construire une grande citerne, accolée au dos du bâtiment, aussi large et presque aussi haute que lui : il suffisait d'ouvrir un robinet de cuivre, placé au-dessus de l'évier, pour voir couler une eau limpide et fraîche..."

La gloire de mon père

Puis il y eut Giono - Que ma joie demeure, Regain - et la couverture inoubliable du livre de poche véritable appel d'un paysage que les mots porteraient ensuite

"C'ÉTAIT une nuit extraordinaire.
Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l'herbe. Elles étaient en touffes avec des racines d'or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit."

Que ma joie demeure

 

 

 

En avril 1935 il publie Que ma joie demeure qui connaît un grand succès, particulièrement auprès de la jeunesse. Ce titre est une allusion explicite à la cantate de Bach, Jésus que ma joie demeure, par laquelle il souhaitait exprimer sa foi en une communauté des hommes, par delà les religions (cf.la préface des Vraies Richesses. Giono et quelques amis, bloqués accidentellement dans le hameau du Contadour lors d'une randonnée sur la montagne de Lure, décident, subjugués par la beauté des lieux, de s'y retrouver régulièrement : ainsi naissent les rencontres du Contadour. C'est l'époque de la publication de l'essai Les Vraies Richesses, dédié aux habitants du Contadour.

- Extrait de wikipedia article Giono -

La biographie de Jean Giono link
Un amour caché de Giono en liaison avec Herman Melville link

Plus tard, la Provence a continué ce long travail d'imprégnation à travers la revendication occitane et ce retour de l'histoire qui tentait de préserver la pureté d'un monde pourtant déjà disparu. Tirées de l'oubli, renaissaient des figures qui portaient dans leur nom l'âme d'un terroir et dont on espérait que leur invocation pourrait arrêter l'implacable uniformisation d'un monde mercantile qui boyaient les hommes au nom de la puissance du profit.



A. Daudet et F. Mistral

Le félibrige link

 

 

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